Soirée Théâtre organisée par la municipalité à la salle des fêtes de Thiescourt le 1er octobre à 20h30.
Présente Une comédie de Bernard SELLÈS : LOS DEMONIOS
Inspirée par certains artistes du théâtre de rue, la troupe a choisi pour sa dernière création d’imbriquer deux histoires. D’une part, une comédie aux personnages typés dont un caïd débonnaire et d’autre part, la mise en scène de relations conflictuelles mais humoristiques entre comédiens et techniciens qui jouent leur propre personnage. Leurs interventions viennent perturber ou agrémenter cette histoire – comme l’on voudra – cherchant à gagner le soutien du public souvent pris à témoin.
la représentation commence par un faux départ.
Ça commence mal en effet, les techniciens sont en retard. Les comédiens doivent monter le décor à leur place, sous le regard des spectateurs, les uns amusés, les autres étonnés. Ils s’adaptent comme ils peuvent à ces conditions difficiles. L’un d’entre eux, plus autoritaire, s’énerve, calmé de plus en plus difficilement par ses camarades.
Comme un ennui n’arrive jamais seul, malgré la demande plusieurs fois exprimée de couper les téléphones, des sonneries retentissent intempestivement sur scène et dans la salle, provoquant l’affolement du comédien déjà bien excité … Mais heureusement les techniciens arrivent à temps. Retentit alors un morceau de musique entraînant ,c’est le top départ .
Après une présentation de toute l’équipe, avec une mention spéciale aux techniciens, la comédie démarre…
Les affaires sont difficiles, la concurrence est rude, mais qu’importe, Renard, dit le Nabab, reste fidèle à ses convictions. Bien que caïd d’une bande de dealers, il revendique une certaine éthique dans le « travail ». Il se soucie des autres, ses clients et ses « employés ». Il pense que son activité est utile à la société : la preuve c’est qu’on le laisse faire !
Pour résoudre ses problèmes financiers, il embauche sa nièce, femme d’affaires.
Elle trouvera sans doute des solutions. Il lui fait confiance, pourvu qu’elle ne renvoie personne de son équipe, surtout pas Isidore, peu productif, fragile, mais qu’il protège, par égard pour sa faiblesse.
Le Nabab est trop bon. Dans ce milieu, la bonté est mal comprise et vite trahie. Ce qui ne
manquera pas d’arriver,
Mais nous sommes au théâtre. Le Nabab n’est pas seul victime de trahison. Entre comédiens et techniciens, les relations sont quelque peu tendues , les uns se sentent trahis par les autres. Aucune compassion n’est perceptible entre eux…
Pire : le public, seul témoin crédible, bien loin de compatir s’amuse des embrouilles auxquelles il assiste et qui, en fait, ne sont là que pour l’amuser…Une fois de plus, le public a raison !
François Gomez