Chiens dangereux et divagation

La semaine qui vient se s’écouler illustre dramatiquement la problématique de la divagation des animaux et des chiens dangereux. En effet, pas moins de 3 attaques de chiens répertoriées en l’espace de huit jours sur notre commune. Cela n’est pas normal et j’en appelle à la responsabilité de chacun.

Revenons sur les faits. Samedi 25 février, une fillette de 9 ans a été mordue au visage par un chien alors qu’elle était en visite dans une famille de Thiescourt. La blessure a nécessité une hospitalisation en urgence sur Amiens. La Gendarmerie demande à ce que l’animal soit euthanasié et m’a contacté pour suivre le dossier. Le même jour, un habitant qui promenait son chien en laisse comme à son habitude s’est fait agressé par un chien en état de divagation. Son animal de compagnie a été gravement mordu. Les services vétérinaires ont recousu une large plaie.  Une semaine plus tard des habitants sortent leurs chiens, sans laisse. Les animaux n’étaient pas sous les ordres du maître et se sont rués vers un promeneur et son chien pour les attaquer.

Il existe de réelles conséquences physiques mais également morales suite aux agressions auxquelles ces personnes ont été confrontées. Un chien reste un animal dont le comportement peut être imprévisible. Il est du ressort des propriétaires de faire en sorte de ne pas mettre la vie des autres en dangers.

Bien évidemment, nous sommes à la campagne et les animaux chiens, chats, vaches, poules ou chevaux font partie du paysage rural. Qui n’a pas vu un jour ou un autre son compagnon s’échapper pour prendre un peu de liberté ? Par contre, lorsqu’on connait le comportement de son animal et qu’on sait que ce dernier peut être dangereux il n’est pas admissible de ne pas prendre les mesures nécessaires.

Je vous rappelle donc l’article L.211-19-1 du code rural qui indique « Il est interdit de laisser divaguer les animaux domestiques et les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité ». De plus les animaux doivent à tout instant être sous les ordres de son gardien et tenus en laisse (arrêté municipal 2017/024 du 7 mars 2017).

La problématique est trop grave pour être prise à la légère. Dorénavant, en plus du rappel à la loi des propriétaires, les attaques de chiens sur la voie publique feront l’objet d’un rapport auprès du Procureur de la République.

François Gomez